C’est à la suite d’une série d’agitations politiques et de révoltes dans la Cité phocéenne que Louis XIV fait édifier le fort Saint-Nicolas. Cette citadelle n’a donc pas seulement pour but de garder le port en bonne entente avec le fort Saint-Jean, situé en vis-à-vis, mais bien de conserver un œil sur ces Marseillais aux velléités indépendantistes.
Le chantier démarre en 1660 derrière l’abbaye Saint-Victor et ne dure que quatre années – un record ! Mais le bâtiment manque de succomber à la colère de la foule un siècle plus tard, lorsque le peuple, galvanisé par la Révolution et méfiant à l’égard d’un symbole royaliste, se met à démanteler le fort Saint-Nicolas. Il faudra l’intervention de l’Assemblée Nationale pour freiner les ardeurs populaires, dans le but de sauvegarder un ouvrage défensif majeur pour la ville.
Aujourd’hui, le fort Saint-Nicolas est divisé en deux parties : le fort Entrecasteaux au nord et le fort Ganteaume au sud. C’est le cas depuis 1860 lorsque Napoléon III lance des travaux pour percer une artère reliant le Vieux-Port au quartier du Pharo – l’actuel boulevard Charles Livon.
Il est possible de visiter le fort Saint-Nicolas, mais seulement avec un guide. Cela vaut néanmoins le coup d’œil, tant l’édifice est impressionnant avec son dispositif à double enceinte, ses bastions et ses fossés. Au sommet, c’est la récompense : une vue incroyable sur le port, sur le Palais Pharo (avec son splendide jardin) et sur l’Hôtel de Ville. Vous n’aurez plus ensuite qu’à redescendre pour aller explorer ces édifices aperçus depuis les hauteurs, et faire le tour du Vieux-Port.
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